mercredi 1 mai 2013

Déclaration hyper tardive 13

QUOI!?! Je viens de passer un peu plus de deux semaines sans écrire un seul mot ici, sans jamais me vider ce cœur dans ma tête sous forme de phrases confuses et publiées avant même d'être relues? Pfff, non mais qu'est-ce qui a bien pu me passer par la tête?
Plutôt que de me pencher sur cette épineuse question, je reprendrai là où je me suis arrêté.

J'aime l'indisponibilité.
Quoi? J'explique, ne paniquez pas.
Ceux qui me connaissent ont tous déjà rencontré mon cellosaure, un solide gaillard répondant au nom de Samsung a640 (voir la photo ci-jointe).

Un tel engin inspirait la technologie avancée lors de son achat, il y a environ sept ans. Au rythme où se développent les moyens de communication, mon appareil s'est vite démodé, au point où certaines fonctions sont devenues carrément inutiles par désuétude. Les appels fonctionnent, les textos entrent la plupart du temps et la batterie garde sa charge plus longtemps que la moyenne, puisqu'il n'y a rien de fastidieux à alimenter. Par contre, oubliez les photos, vidéos, smileys, caractères spéciaux, accents et textes de plus de 60 caractères, lesquels se divisent en cinq ou six morceaux arrivant dans un ordre très aléatoire et un temps indécemment long.
L'avantage de posséder un appareil si dépassé réside dans le fait de son incompatibilité avec les nouveaux appareils et l'usage abusif que les autres en font. Comprendre: il me fournit une excuse indiscutable pour ne pas être facilement rejoignable.
«T'as vu ma photo sur Facebook?» Non, je la verrai lorsque je serai de retour à la maison.
«As-tu eu mon message?» Oui, mais je sais que tu ne peux pas savoir quand je l'ai reçu et je n'ai ni le temps, ni l'envie de te répondre dans la seconde qui suit. Au pire, je ne l'ai vraiment pas reçu.
«Ça ne marche pas lorsque je t'envoie un message photo?» La qualité d'image se calcule en pixels et non en mégapixels sur mon téléphone. Même si je la recevais, ça deviendrait du cubisme.
«T'es fâché? Tu ne réponds pas vite.» Lorsque je dois appuyer huit fois sur une touche pour faire un 3, attendre une seconde pour y réappuyer deux fois et faire un E, puis cinq fois sur une autre pour un point d'exclamation, ne t'attends pas à ce que je réponde un texte de quatorze pages en relief dont une partie est en coréen. Je synthétise ce que j'ai à dire. Je te conseillerais de faire la même chose.
Ce qui me plaît le plus de Cellosaure (en fait, c'est son petit nom), c'est qu'il fait peur aux gens. Beaucoup n'osent pas me harceler, de peur de faire exploser mon engin préhistorique. Leurs options se résument aussi à un appel, un message vocal, un texto et un signal de fumée ou pigeon voyageur. Pas de Facebook mobile, Skype, feu MSN, Blackberry Messenger, ICQ (vintage, je sais!), sites de rencontres quelconques, Twitter, Hotmail, Gmail, Outlook, courriel ULaval, Tumblr et autres. Un téléphone sans Internet, et bien c'est un téléphone, pas un ramassis de façons de manifester sa présence sans vraiment avoir quelque chose à dire.
Donc, j'aime mon a640.
Ce texte se veut un hommage à cette vieille technologie captant presque le télégraphe, un cellulaire qui convient très bien à mon style de vie et mon indépendance envahissante.
N'empêche que parfois, j'aimerais pouvoir texter aussi vite que les autres...

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