dimanche 14 avril 2013

Déclaration 12

Mes textes se raréfient, mes idées se complexifient et je sens que la discipline d'écriture me manque.
D'un autre côté, je me tiens assez occupé.

J'aime l'assurance.
Et surtout, pas les polices d'assurance. Je préfère ne pas m'aventurer dans ce terrain glissant et aussi excitant pour moi qu'un mur beige avec des barres beiges et une nature morte du genre pot de fleurs.
Par assurance, je fais référence à celle qu'une personne dégage ou ressent. Plus particulièrement à ces moments où le regard des autres a beau déborder de jugement sans créer le moindre inconfort, où on peut se mettre à nu devant des inconnus et se sentir soi, beau, parfait, idéalisé mais tout de même fidèle à soi-même, où les insécurités les plus courantes ne nous effleure même pas l'esprit, où les autres deviennent une extension de notre propre réalité et où rien ne pourrait ébranler cet équilibre aussi soudain que puissant.
Cette impression d'être sans se limiter peut survenir devant une caméra, sur une scène, dans un café, sur une plage, dans l'auto, en solitude complète ou au milieu d'une foule terrible. Peu importe où et quand, elle surprend après-coup. On ne la voit pas venir tant elle nous porte.
Quant à lui, le manque d'assurance se travaille. On le sent s'installer progressivement et miner tout aussi lentement les certitudes qu'on entretient à propos de soi. L'éliminer au bon moment augmente les chances de rencontrer de meilleurs moments. Le vivre à fond pour mieux se reconstruire mène encore plus certainement au meilleur de soi-même. Il suffit de savoir redevenir soi.
Pour devenir soi, il faut d'abord se connaître, puis se surprendre.
J'aime mes moments d'assurance quasi euphorique car ils me surprennent et m'alimentent.

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