mardi 22 mai 2012

Attendre

J'écris quand il pleut. Mon cerveau baigne dans l'humidité, ma peau devient collante et mes idées se mettent en place. Depuis mon réveil, la chanson We Are Young me trotte dans la tête. «Nous sommes jeunes, ce soir.»
Ce soir.
C'est tout le temps d'être jeune. Après une longue journée d'enfance et d'adolescence, la soirée marque la fin de jeunesse. Le lendemain, l'adulterie commence et la vieillesse du soir s'installera.
De quoi rêviez-vous, au début de votre jeunesse?
Maintenant, où êtes-vous?
Je n'y suis pas non plus. Nulle part où j'aurais eu envie d'être. Ma vingtaine s'effrite et je m'enlise dans une mare de carcans dont je n'ai jamais voulu. Ce que la télé m'a entré dans la tête ces dernières années, c'est «Wait for it». C'est l'heure du «Go for it». Temps de prendre mes rêves par les cornes, temps de varger dans ma geôle imaginaire, temps faire quelque chose avant  d'oublier d'exister, coincé dans un emploi sans avenir et un avenir sans issue.
La pluie, ça ne me fait pas. Mes neurones court-circuitent avec toute cette eau.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire