samedi 4 janvier 2014

Résolutions anti-télé après une rupture-surprise

Premier texte de la nouvelle année. À la vitesse à laquelle j'écris depuis un moment, dans trois textes ce sera déjà l'année prochaine. Mais corrigeons ça.
Mes résolutions.
Pour 2014, j'ai mes résolutions, dont au moins la moitié ne seront pas tenues. Rien d'original jusque-là.
- Je veux aller voir davantage de spectacles (musique surtout, mais aussi du théâtre et saisir de nouvelles opportunités de découvrir la scène)
- Mon roman avec la voisine morte sera terminé en 2014. Faut bien rêver.
- Cette année, je décide de ne plus avoir peur de mes idées ou du ridicule qu'elles m'inspirent.
Toujours rien d'original.
- Assumer qui je suis. À condition de vraiment savoir qui je suis.
Bon, ça finit bientôt, cette liste de clichés?
- Prendre au moins trois très jeunes enfants dans mes bras sans qu'ils ne pleurent.
- Participer à au moins quatre concours (littéraires ou autres). Si possible, tous les gagner.
- Sortir au moins une fois du Canada en 2014. Même si je ne vais que prendre un café aux States.
- Acheter un album d'artiste ou groupe émergent par saison. Résolution en duo, sens-toi visé PMM.
- Poser encore plus de questions aux personnes que je rencontre. Mais de vraies questions, celles qui demandent un peu d'introspection ou qu'on ne pose jamais à ces gens.
- Amorcer les démarches pour une opération des yeux au laser. Sens-toi visé, corps.
Autant m'y mettre tout de suite. Justement, voilà un concours littéraire qui se présente...

Très récemment, on m'a laissé pour la première fois. Ce n'est pas pire que de laisser quelqu'un. À la longue, on s'y fait et c'est horrible de se dire ça. Mes émotions me giflent de temps en temps et j'ai envie de leur péter la gueule. En tant qu'homme, on m'a élevé pour les fuir. Après avoir tout fui, je me trouve con. Mais comme on élève aussi les hommes pour être considérés comme cons, je me dis que mon cas est plutôt réussi. Tout ça pour dire qu'un cœur mis de côté ne se brise pas facilement.

Quand on vit depuis des années sans télé, une soirée entre amis avec le dit appareil à côté de la table, de surcroît plus grand que le dite table, ça déstabilise. L'hôte l'allume et la conversation meurt, les regards se soudent à l'écran et les cerveaux s'éteignent. Chaque confrontation avec la machine infernale me fait réaliser pourquoi je vis si bien sans elle. Elle ne dit que des idioties, désinforme, sensationnalise sans retenue, prend trop de place, pète au lit et ronfle, j'en suis sûr. Tout ça pour dire que cette bête féroce peut bien dévorer l'ambiance, le développement de la pensée et les échanges sociaux chez les autres, elle n'entrera pas chez moi. Not over my dead body! En passant, La Voix commence bientôt...

J'écris donc sur un high de thé, après avoir bravé la plèbe fourmillante d'un centre d'achat de banlieue en plein samedi, encore irrité par la proximité d'une démone télé et fâché par une fin d'histoire qui m'a échappé depuis le début. Je ne vois plus le monde de travers, mais en caméra à l'épaule, avec lentille déformante, filtre bleu et batterie faible.

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