jeudi 10 janvier 2013

Risques

Mon dernier texte remonte à l'an dernier, à mon époque révolue d'inertie vitale. Eh bien voilà, j'y mets enfin fin. J'ai décidé de prendre au minimum trois énormes risques cette année.
Ceux qui me connaissent savent mon intérêt intarissable pour la photo, le mannequinat, bref tout ce qui me rejettera toujours de plus en plus fort. Si je ne m'y lance pas dès maintenant, ça n'arrivera jamais. Ça peut devenir une porte ouverte ou un porte claquée en pleine face.
Ceux-là encore et les autres ont eu vent de mes ambitions littéraires. Combien de temps me faudra-t-il avant de les concrétiser? Le temps d'écrire un truc qui en vaut la peine, de terminer quelque chose pour une fois, sans me débarrasser ou m'empêtrer dans la dentelle.
Moins encore me savent un enfoiré total du côté coeur. Cette année marque le changement. Je ne peux plus faire souffrir, me faire souffrir ou me sauver en courant au premier attachement.
J'ai opté pour l'empressement: À peine rentré de mon réveillon du 31 décembre, j'ai repris contact avec ma pire histoire pas réglée. Du bout des doigts sur mon clavier, j'ai sonné l'alarme et j'ai plongé tête première dans le trop connu, le trop flou et éternel recommencement. Je me sens mieux. Je fais la paix avec le passé et je l'intègre à mon futur. Mon premier risque découle de mes débordements amoureux, de tout ce qui aura marqué mon passé de son éternel n'importe quoi. Mon premier risque me libère dans le concret et me pousse à devancer les deux autres.
Car à bientôt vingt-cinq ans, je dois risquer avant de m'enliser dans mon inertie et de devenir la patate complexée que j'ai toujours redoutée. Patate dans le sens de tubercule inutile qui croît et puis vieillit sans déranger personne, sans exister autrement que dans une poutine oubliable.
À ce moment-là, je revois le monde de travers.

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