Suis-je assez mal adapté à la société pour qu'on se sente obligé de me féliciter à chaque fois que j'ouvre la bouche? Certains me le font sentir. Je les déteste pour ce qu'ils sont, ils m'horripilent pour ce qu'ils représentent et ils me dévastent en amplifiant mes mauvais sentiments. Je sais que je peux être un peu étrange par moments, mais je ne suis pas socialement attardé.
Si je veux fuir ma situation actuelle, c'est qu'elle ne pourra jamais me convenir. J'y tiens une place microscopique qui provoque la pitié. Je préfère la mauvaise volonté à la pitié, vague concept totalement inutile consistant à monter à quelqu'un qu'il devrait s’apitoyer sur le sort qu'on lui réserve, qu'il ne pourra jamais échapper à son infériorité et que sa situation ne s'arrangera pas car le problème, c'est lui-même.
Je ne suis pas le problème. Je suis au mauvais endroit au bon moment, voilà tout. Beaucoup me croient bercé par mes propres illusions et ils n'ont pas tort. Ils n'ont pas cette lueur qui m'anime non plus. Mes rêves me tiennent en vie, ils me permettent de viser plus loin, de placer lentement mais sûrement les bases du destin que je me crée. Peut-être que je vise trop haut et ce ne sera jamais un problème, comme ça je pourrai avancer, expérimenter plus loin que si je restais dans mon petit monde connu et sécuritaire. Mes aventures sont cent fois plus rocambolesques dans ma tête. Ça me convient, puisqu'elles me poussent vers les prochaines, vers ce qui me portera un petit pas plus près de mes fantasmes.
J'ai commencé l'année avec un risque. Elle s'annonce truffée de risques encore plus grands, Janvier ne sera qu'un réchauffement. Tiens, justement, le faux printemps est arrivé. Comme quoi mes états internes influencent la réalité.
À ce moment distortionné, je vois le monde de travers.
:)
RépondreSupprimer